Villa moderne en mélèze

Villa moderne en mélèze

Dans ce lotissement boisé de Rixensart, le propriétaire voulait construire une maison contemporaine et écologique. Encore fallait-il convaincre l’urbanisme. Grâce à un argumentaire détaillé de l’approche énergétique du projet, le maître d’ouvrage a finalement obtenu le précieux sésame. Non sans mal, mais la jolie villa en bois a pu voir le jour.

Situé le long d’une avenue relativement fréquentée à l’entrée de Rixensart, le terrain, en léger contre-bas de la rue, était complètement boisé. Le maître d’ouvrage souhaitait y ériger une villa moderne, s’intégrant au mieux dans l’environnement et ouverte sur l’arrière du terrain.

Orientation des lieux

Le bâtiment, en forme de L, a donc été implanté en tenant compte à la fois des arbres existants, de manière à conserver au mieux les éléments remarquables, et des voisins, pour limiter les vis-à-vis latéraux, explique François Stekke, du bureau d’architecture stekke + fraas. De par la taille relativement moyenne de la parcelle, l’architecte ne disposait que de très peu de recul latéralement pour gérer les vis-à-vis avec les voisins. De par la volonté du client d’ouvrir l’arrière de l’habitation sur le cadre boisé, l’architecte a donc pu contourner cet obstacle tout en tirant profit de l’orientation plein sud côté jardin.

Du point de vue de l’aménagement de l’espace intérieur, le client avait une idée très claire de sa future maison : grande ouverture sur l’arrière, espace double hauteur, 4 chambres, un bureau, une bibliothèque double hauteur, un garage pour deux véhicules. Autant de lignes directrices

Permis d’urbanisme

La principale difficulté du projet a concerné l’obtention du permis d’urbanisme. Les prescriptions du lotissement imposaient en effet toute une série de contraintes qui ne cadraient pas forcément avec le projet souhaité par le maître d’ouvrage (toiture à double versant, hauteur de corniche, -). La première demande de dérogation ayant été refusée, le maître d’ouvrage a suivi les conseils d’une élue locale : introduire un second dossier mettant l’accent sur le caractère basse énergie du projet. Nous n’avons rien modifié sur le plan architectural, mais avons développé un argumentaire très détaillé sur l’approche énergétique, poursuit l’architecte. En comparant le modèle prescrit et notre projet au travers une étude énergétique poussée, nous sommes parvenus à apporter des ‘arguments objectifs’ démontrant le gain réel. L’urbanisme craint ce type de dérogation, de peur de créer un précédent. Finalement, la patience du maître d’ouvrage a été récompensée après plus d’un an de démarches administratives. Fort heureusement, il n’était pas pressé par une échéance.

Le bois, une solution logique

Le bois n’était pas une volonté affirmée du maître d’ouvrage, mais le matériau s’est naturellement imposé car il s’agit de l’approche la plus logique dans une optique environnementale. Mis à part la dalle de sol, l’ensemble de la construction a été réalisée en ossature bois et isolée en cellulose injectée (sur une épaisseur de 35 cm en toiture et de 20 cm pour les murs). Ce type d’isolation est non seulement recyclable mais aussi peu énergivore. Les produits et matériaux plus polluants ont été écartés dans la mesure du possible.

Bardage

Le bardage de façade, d’une superficie totale de 275 m2, a été réalisé en mélèze de Sibérie. Actuellement non traité, le bardage sera prochainement lasuré par le propriétaire. Ce choix esthétique a notamment dicté la sélection de l’espèce de bois. Vu la finition souhaitée par le client, il n’était pas opportun d’opter pour du cèdre, une espèce par ailleurs plus onéreuse. La pose verticale est également une question de logique. Ne voulant pas d’éléments pré-façonnés, nous avons fait usiner les lames dans la largeur souhaitée. Les lames d’une largeur de 6 cm sur une épaisseur de 18 mm sont connectées par des profils en ‘Z’ offrant des joints d’environ 2 mm. La façade est dotée d’une contre-cloison technique intérieure, qui permet d’épargner l’écran pare-vapeur continu. Cette contre-cloison reçoit aux endroits ‘critiques’ une couche d’isolation complémentaire.

Le mélèze se Sibérie a également été employé à l’intérieur pour l’escalier et le plancher à l’étage. L’ossature et la toiture de la villa ont quant à elles été construites en pin sylvestre.

Corps de métiers séparés

Le travail en corps de métiers séparés a nécessité une gestion rigoureuse pour enchaîner au mieux les différentes étapes sans trop perdre de temps, mais dans l’ensemble le chantier a très bien fonctionné, commente François Stekke. Les entrepreneurs n’en étaient pas à leur première maison basse énergie et jouissaient d’une bonne connaissance technique.

Détails acoustiques

Une des principales craintes portait sur la gestion des problèmes acoustiques. Au niveau des cloisons, la solution retenue est relativement classique : isolation en laine de roche entre les montants recouverte d’un panneau en OSB et d’un panneau Fermacell. Pour les planchers, l’espace entre gîtes a été comblé de laine de roche et recouvert de panneaux en OSB. Au sol, nous avons utilisé en complément des panneaux Pan-terre. Il s’agit de panneaux isolants acoustiques obtenus par un mélange de deux matières premières d’origine cellulosique : le papier et l’ana de lin. Pour des questions de manutention de chantier, nous avons travaillé avec du gyproc en plafond, plus léger que le Fermacell.

Plus d’infos
Architecture : stekke + fraas,

www.stekkeplusfraas.be

Structure bois : Dessine-moi une maison,

www.dessinemoi.be

Gros oeuvre : Maisium,

www.maisium.be

Prix au m2 : 1150 EUR HTVA (sans certaines finitions assurées par le client)

Code postal : 1330
Bardage : Mélèze
Localité : Rixensart
Bois labellisé : null
Fonction : Habitation unifamiliale
Plancher : /
Type de construction : Construction neuve
Parquet : /
Situation : null
Escalier : /
Structure : Epicéa
Menuiserie intérieure : /
Menuiserie extérieure : /
Autre : /

Stekke + Fraas
- François Stekke et Serge Fraas - Avenue Wielemans Ceuppens, 45 | 1190 Forest

T. 02/648 49 35
W. www.stekkeplusfraas.be