Rénovation d’une annexe à l’arrière d’un immeuble enclavé

Une vieille annexe à rénover, un sol de piètre qualité et un chantier enclavé en centre-ville… De nombreux propriétaires se retrouveront dans ce scénario de départ. En misant sur le bois, l’architecte Rémi Mouligneau a transformé l’arrière de l’habitation en un espace agréable, moderne et confortable.

Situé dans le centre de Namur, l’immeuble devait faire l’objet de travaux de rénovation au niveau d’une vieille annexe à l’arrière du bâtiment. Cette annexe abritant une salle de bains et une buanderie était construite en maçonnerie avec parement en briques. Malheureusement, elle présentait des problèmes de stabilité dus à des fondations sur sol remblayé et le volume n’était pas isolé.

Matériaux légers

Pour contrer le risque de problème structurel lié à la mauvaise capacité portante du sol, l’architecte Rémi Mouligneau a orienté le choix des matériaux vers des solutions légères : béton cellulaire pour la maçonnerie portante, structure bois pour la toiture plate et bardage en bois pour le parement. Il était essentiel de minimiser le poids de la nouvelle construction, déclare-t-il. Par ailleurs, l’accessibilité difficile du chantier à l’arrière du terrain enclavé a elle aussi plaidé en faveur du bois, plus facilement transportable que d’autres matériaux.

Recherche esthétique

Le principe d’un bardage ajouré en pose horizontale a été retenu pour alléger visuellement la présence de l’annexe dans le jardin, explique l’architecte. Outre ces caractéristiques esthétiques et de légèreté, ce principe de construction offrait également l’avantage de la souplesse de mise en œuvre, notamment pour habiller les parois et les portes de l’abri de jardin directement adjacent à l’annexe. Une belle réussite en termes d’intégration des volumes.

Afzelia doussié

Initialement, l’architecte hésitait entre le cèdre et l’afzelia doussié pour le bardage ajouré. Le sujet a toutefois vite été tranché après une discussion avec l’entrepreneur. L’afzelia doussié cumule en effet les avantages d’une bonne disponibilité, d’une stabilité et d’une durabilité élevées même sans traitement particulier, d’un usinage aisé mais aussi et surtout d’une résistance aux chocs mécaniques (comme des guidons de vélo) grâce à sa densité élevée.

Cohérence entre l’intérieur et l’extérieur

Dans un souci de cohérence d’expression, l’architecte a également employé cette essence pour les encadrements de baies, les châssis et même le mobilier de la salle de bains. Autant de choix qui participent à l’unité visuelle des espaces intérieurs et extérieurs.

Détail technique

Ce projet n’a rien d’extraordinaire, reconnaît Rémi Mouligneau, mais le soin des finitions est à souligner. Vu la faible échelle du projet, c’est l’entrepreneur général qui s’est chargé de la mise en œuvre de ce bardage, avec beaucoup de minutie dans la réalisation des détails d’exécution : calepinage des raccords des lattes à onglet, porte de l’abri de jardin intégrée dans le bardage, lattage du bardage horizontal de forme trapézoïdale pour éviter la stagnation de l’eau de pluie et pérenniser l’ouvrage.

 

 

Plus d’infos

Architecte : Rémi Mouligneau

Budget : 25.000 €

 

Code postal : /
Bardage : Afzélia
Localité : Namur
Bois labellisé : null
Fonction : Habitation unifamiliale
Plancher : /
Type de construction : Rénovation
Parquet : /
Situation : null
Escalier : /
Structure : /
Menuiserie intérieure : /
Menuiserie extérieure : Afzélia
Autre : /


Rémi Mouligneau