Quel est le profil des entreprises de construction en bois ? Comment évolue le nombre de nouvelles constructions bois ? Qu’en est-il des parts de marché ? Quels systèmes constructifs en bois ont le vent en poupe ? Quid du rapport entre le résidentiel et le non-résidentiel ? Et l’emploi ?
Voilà autant de questions auxquelles cette nouvelle enquête apporte des réponses. Un travail minutieux réalisé pour la cinquième fois par Hout Info Bois, en collaboration avec l’Office Économique Wallon du Bois (OEWB) et la Plateforme Construction Bois de la Confédération de la Construction Wallonne.
« Nous disposons désormais de données chiffrées précises sur une période de 10 ans, ce qui nous offre un recul appréciable pour dégager des tendances claires et précieuses », déclare Hugues Frère, directeur de Hout Info Bois. « Ce travail illustre parfaitement le potentiel de développement économique de la filière bois en Belgique. Un message qui n’échappera sans doute pas aux décideurs politiques ».
Avec près d’une nouvelle maison sur 10, la construction en bois est un moteur important de développement et de valorisation de nos forêts wallonnes et européennes. Elle est un maillon économique essentiel de la filière bois.
Non, construire en bois ne contribue pas à la déforestation ! La construction de maisons en bois en Belgique ne consomme que 2,44 % des sciages de structure produits annuellement. L’impact de la construction sur la forêt est donc négligeable. Mais indépendamment de cela, quasi 100 % des bois de construction proviennent d’Europe. Or, en Europe, le stock de bois sur pied augmente continuellement par les effets conjugués d’une augmentation continue de la surface forestière (640 000 ha/an depuis 30 ans) d’une part, et de prélèvements inférieurs à l’accroissement (73 %) d’autre part.
⇒ Le saviez-vous ? Avec les 27 % non récoltés, on pourrait construire une maison en bois toutes les 4,5 secondes, et ce, sans prélever dans notre capital forestier et donc sans mettre la forêt en péril !
Ensuite, construire en bois contribue à améliorer notre bilan environnemental. Dès lors que, tous matériaux confondus, la phase de construction des bâtiments représente en moyenne 11 % des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale et que la structure des bâtiments peut représenter jusqu’à 50 % de la totalité du carbone qui y est stocké (30 % pour la couverture extérieure et 20 % pour l’intérieur), la construction en bois prend tout son sens.
⇒ Le saviez-vous ? La simple décision d’opter pour du bois permet de stocker, selon le système constructif choisi, entre 20 et 50 tonnes de CO2 durant toute la durée de vie du bâtiment ! Et cela réduit des mêmes quantités les émissions de CO2, en remplaçant par le bois des matériaux dont la production est émettrice de CO2.
Enfin, la construction en bois doit se développer ! Même si nous n’avons pas à rougir de la part belge du bois dans la construction par rapport à nos voisins français, luxembourgeois ou hollandais, il reste difficilement compréhensible que, dans un contexte de changement climatique, le recours à des matériaux à faible impact environnemental et totalement renouvelables comme le bois ne devienne pas la norme !
⇒ Le saviez-vous ? Un encouragement à l’emploi dans la construction de matériaux provenant de sources locales et renouvelables (et qui correspondent étroitement aux principes de l’économie circulaire) constituerait un geste environnemental efficace et fort mais également un formidable tremplin économique pour l’une des principales matières premières belges.
Envie d’en savoir plus sur la dernière enquête ?
Consultez la version intégrale du rapport sur l’état de la construction bois en Belgique via ce lien.