L’Athenée Charles Janssens à Ixelles s’est doté d’une salle de sports moderne dont l’ossature a entièrement été réalisée en bois. Si la toiture en poutres lamellées-collées reste classique, les murs sont quant à eux érigés en panneaux massifs contrecollés.
Initialement, les concepteurs du projet prévoyaient de travailler selon une structure classique avec des profilés en T et en I et des panneaux en multiplex (Kerto). Malheureusement, au vu des dimensions de la salle de sport, le fabricant ne pouvait pas facilement fournir tous les panneaux d’un seul et même lot. Ne voulant travailler avec des panneaux de différentes provenances, qui auraient pu poser des problèmes d’uniformité d’un point de vue esthétique, l’entrepreneur général et les architectes du bureau R2D2 Architecture ont cherché des alternatives.
C’est en discutant avec un sous-traitant qu’ils ont découvert la piste des panneaux massifs contrecollés. Non seulement cette solution offrait la garantie esthétique voulue mais en plus elle pouvait être réalisée dans un délai rapide et pour un prix concurrentiel. L’offre du sous-traitant était en effet plus intéressante pour les panneaux massifs contrecollés avec une isolation extérieure en laine de bois, déclare l’architecte Vincent Szpirer. Nous avons pleinement fait confiance à l’entreprise et nous ne le regrettons pas.
Le choix du bois s’est imposé par la configuration des lieux. Située à l’intérieur d’un îlot, la nouvelle salle occupe exactement l’emplacement d’une ancienne cour de récréation et ses façades s’érigent contre les murs mitoyens. C’est donc la difficulté d’accès au chantier et de pose d’éléments de grande dimension qui a orienté le choix de l’approche constructive. Les panneaux offraient de nombreux avantages en termes de montage : facilité, rapidité et précision. Pour la petite histoire, toute la structure en bois a été hissée à l’intérieur de l’îlot par-dessus les maisons à l’aide d’une grue.
D’un point de vue constructif, toute la structure portante a été réalisée en bois et laissée apparente. Les murs porteurs du hall sportif et les planchers sont en panneaux massifs contrecollés en épicéa (ED-BSP) tandis que la charpente de la toiture est en épicéa lamellé-collé. Selon les charges à reprendre, les panneaux massifs contrecollés affichaient une épaisseur de 10 à 16 cm. La majeure partie des panneaux faisait 12 cm d’épaisseur sur 7 mètres de haut (toute hauteur) et 2 mètres de large.
Les panneaux massifs contrecollés existent en différentes finitions. La finition brute n’étant pas indiquée lorsque le bois reste apparent, les architectes ont opté pour la finition intermédiaire. Nous avions de toute façon prévu un poste ‘ponçage’ et ‘vernissage’ en fin de chantier car le bois souffre toujours un peu en raison des conditions climatiques lors de la phase de montage. Au vu de la météo en Belgique, cette approche fait certainement figure de bon conseil pour les collègues qui seraient tentés par l’aventure du panneau massif contrecollé, ajoute l’architecte.
Seul le quadrillage de la toiture en poutres lamellées-collées, en forme de caissons, atténue quelque peu la résonnance générée par le grand volume en bois.
L’un des principaux enseignements tirés par les architectes de ce projet concerne la qualité des finitions. Lorsque vous travaillez en massif traditionnel ou avec des panneaux industriels, vous ne pouvez exclure que le bois travaille ou que son aspect soit rapidement dégradé. Ici, avec ce type de panneaux, la stabilité des finitions est assurée beaucoup plus facilement même si cela demande une attention très particulière. Une garantie appréciable, conclut l’architecte.
Architecture : R2D2 Architecture,
Entreprise générale : In Advance
Sous-traitant ossature bois : CC Bois,
Ingénieurs : JZH & Partners,
Prix au m2 : 1550€/m2 htva
Photos : Georges De Kinder,
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