Qu’est-ce que le bois énergie ? Autant critiqué qu’adulé, le bois-énergie fait souvent l’objet d’idées préconçues, jusqu’à certaines décisions politiques qui sont parfois hâtives et qui vont à l’encontre des bienfaits environnementaux qu’elles visent ! Cette page est l’occasion de recadrer le débat et tente d’apporter des éléments objectifs à la problématique.
Il s’agit de produits à base de bois ou ligneux qui sont destinés à des fins énergétiques. Cela va de la production de chaleur à la production d’électricité ou de biocarburants. En Europe, le bois-énergie est la première source d’énergie renouvelable consommée. Différentes catégories existent :
Elle constitue la principale voie de valorisation du bois-énergie. Cette production représente plus de 50% de la part de la consommation d’énergies renouvelables thermiques. En Wallonie, les énergies renouvelables représentent 11% de la totalité de l’énergie produite soit 13 460 GWh (source : Valbiom 2018). Elle est aussi la plus ancienne depuis sa maîtrise par l’homme à la Préhistoire !
Au terme de l’évaporation de l’eau contenue dans le bois et de la pyrolyse (décomposition des macromolécules du bois en différents gaz dont le monoxyde de carbone et l’hydrogène), les gaz formés s’oxydent et entrent en combustion pour former des flammes. La température atteinte avoisine les 800 degrés.
Lors de la combustion du bois, la chaleur est utilisée pour chauffer de l’eau liquide dans une chaudière et la transformer en vapeur d’eau. Celle-ci est mise sous pression et fait alors tourner des turbines qui génèrent de l’électricité. Le rendement de cette production est faible. Dans certains cas, pour limiter ce problème, la production électrique est alors couplée avec une récupération de la chaleur de la vapeur émise pour alimenter un système de chauffage d’eau chauffée. Cette double production est nommée cogénération.
Par hydrolyse, la cellulose du bois peut être transformée en glucose. Le glucose peut ensuite, par fermentation, être transformé en éthanol. Celui-ci sert alors de base aux biocarburants.
La meilleure économie d’énergie correspond à l’énergie que l’on ne consomme pas…limitons-là, tant que faire se peut ! Cependant, il parait peu réaliste de ne consommer aucune énergie.
L’utilisation du bois-énergie n’est intéressante que dans la mesure où la ressource dont il provient a fait l’objet d’une valorisation préalable maximale ! Il n’est donc pas question de couper des arbres de qualité pour en faire immédiatement du bois-énergie. Valorisons ceux-ci (et le CO2 qu’ils contiennent) le plus longtemps possible dans des habitations, du mobilier, etc… Lorsque ces produits, au terme de la première fonction qu’ils remplissent, ne peuvent plus être recyclés (en panneaux, …), il est alors intéressant de les destiner à du bois-énergie.
Le bois est une ressource totalement renouvelable. Il ne faut pas oublier qu’une très grande part de nos forêts est gérée durablement et labellisée (plus de la moitié des forêts wallonnes est certifiée PEFC, 66% des forêts en Allemagne est PEFC et près de 16% des forêts en Flandre sont certifiées FSC).
Le bilan de la combustion du bois énergie est nul sur le plan des émissions de gaz à effet de serre. Le CO2 rejeté lors de la combustion correspond, en quantité, exactement à celui qui a été capté par l’arbre durant sa croissance.
Comme évoqué précédemment, la combustion du bois produit des gaz tels que
Mais également des particules fines (de taille inférieure à 2.5 micromètres ou 2.5 millionièmes de mètre ou 2.5 millièmes de millimètre) qui, par leur taille très réduite, peuvent pénétrer profondément dans le système respiratoire.
Le bois-énergie est donc confronté à un dilemme, d’un côté c’est un combustible très intéressant d’un point de vue environnemental, totalement naturel et renouvelable, et d’un autre côté, il peut générer des gaz et particules fines nocives pour la santé… Comment résoudre ce problème ? Des éléments de réponses figurent dans le chapitre suivant.
Le choix d’un système de chauffage performant est capital. En effet, il est indispensable de se munir d’une installation moderne qui garantira le contrôle des émissions tout en offrant un rendement élevé. Il n’est donc pas logique d’interdire, tel que c’est le cas actuellement dans certaines régions ou villes, le chauffage au bois-énergie mais il serait plus constructif et environnemental d’encourager, par exemple par le truchement de prime, à la conversion de son système de chauffage vers un dispositif plus performant tant pour le rendement que pour leurs émissions de polluants.
Au-delà d’un chauffage performant, vous pouvez agir concrètement pour limiter vos émissions de particules fines et augmenter le rendement de votre foyer.
Il s’agit de :
Pour d’autres conseils plus complets : https://www.lamaitrisedufeu.be